Anne Saligan bien sûr, l’artiste plasticienne qui fait vivre Le 8 BIS, cet espace de création où elle anime ses ateliers, organise des expositions, parfois animées par des musiciens, des résidences artistiques, mais à part les stages qui avaient repris avant d’être à nouveau interrompus par le deuxième confinement, Le 8 BIS est en sommeil.
Les peintres, les graphistes ont été frappés par le premier confinement, sans qu’on n’en parle beaucoup : « tout le milieu de l’art a été bousculé, les musées sont aussi dans l’expectative, les plasticiens aussi sont touchés ». Et Anne attend en espérant que les ateliers vont bientôt reprendre et « en regrettant un potentiel un peu perdu. »
Elle ne reste pas sans rien faire cependant, Anne a commencé une 6ème année de spécialisation en production et montage d’exposition aux Beaux-arts de Nîmes et puis une artiste ne reste pas inactive : « j’ai beaucoup travaillé pour moi pendant le confinement» en effet elle a commencé une série en s’appuyant sur diverses techniques picturales à partir des chiffons d’atelier. Elle retrouve sur ces humbles tissus destinés à la poubelle des motifs colorés et va les reproduire donnant naissance à de superbes fleurs, les transcender comme elle aime le faire, en les développant différemment suivant les matériaux utilisés. Elle a toujours aimé chercher la beauté dans les choses les plus banales, et les transfigurer par sa vision d’artiste.
Elle va exposer aussi en mars à la Chapelle Sainte-Anne d’Arles, devenue lieu d’expositions temporaires où elle succédera à des artistes célèbres et bien sûr espère organiser son habituelle exposition des travaux des élèves des ateliers en juin.
Nous sommes tous à la croisée des chemins, il nous faut tous attendre des jours meilleurs, souhaitons que Le 8 BIS retrouve sont rôle de lieu culturel à Roquemaure qui en manque cruellement.
WL